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 Ça, c'est le début d'un livre que je n'ai jamais terminé.

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Elias Delenikas




Messages : 17
Date d'inscription : 17/09/2016
Age : 47
Localisation : Les Mondes du Faiseur de Mondes

Ça, c'est le début d'un livre que je n'ai jamais terminé. Empty
MessageSujet: Ça, c'est le début d'un livre que je n'ai jamais terminé.   Ça, c'est le début d'un livre que je n'ai jamais terminé. Icon_minitimeMer 21 Mar - 19:09

Prologue


« Marya,

Tu es si jeune… Peut-être qu'un jour tu comprendras. Je m'en vais, Marya, je m'en vais pour quelques temps, peut-être un an, peut-être dix, qui sait ce que l'avenir me réserve ? Je m'en vais, car j'ai besoin de souffler, j'ai besoin de prendre un peu de temps pour moi, de découvrir de nouvelles choses. Ma Marya, tu es la seule chose qui me retient de partir, en ce monde, tu es la seule personne qui me donne envie de sourire le matin, qui me donne le besoin de respirer, de vivre. Tu es la seule personne à me rendre vivant, oui, c'est ça, vivant. Alors, ma Marya, n'imagine jamais que je t'abandonne, je ne veux même pas que ce mot te vienne à l'esprit. Disons que je vais faire de.  grandes vacances, car j'en ai besoin, parce que j'en ai marre de travailler, papa a besoin de se reposer.

Maman s'occupera bien de toi ; elle l'a toujours fait. Je pense que tu vas réussir à te faire des tas d'amis dans ta nouvelle école. Ma Marya, sois juste naturelle, d'accord ? Peu importe ce que les autres pensent de toi. Si un jour tu te sens différente, si un jour tu es triste, n'oublie pas ton père qui, au loin, a toujours mille pensées pour toi. Tu seras toujours spéciale, à mes yeux. Tu es mon petit bout de femme, la demoiselle qui aura toujours tout mon amour et qui sera toujours une déesse à mes yeux.

J'espère que ta mère ne te donnera pas cette lettre tout de suite. J'espère qu'elle attendra le moment où tu seras prête, où tu auras besoin de savoir, et où tu te seras lassée de ses mensonges. J'espère aussi que je serai revenu, d'ici-là. J'espère qu'à ce moment, ce ne sera pas trop tard pour recoller les morceaux.

N'oublie jamais, n'oublie jamais, aussi loin que je suis, ma Marya, que je t'aime plus que tout au monde, et qui rien ni personne n'a d'équivalent dans mon coeur.

Je t'embrasse,
Elias D.
 »


Quelques larmes avaient roulé sur le papier, çà-et-là. C'était une décision très difficile à prendre, celle de partir. C'est le genre de choix qui vous arrache à votre vie, qui vous ôte tout ce que vous pouviez avoir, tout ce qui vous appartient encore, pourvu que vous ayez encore quelque chose à vous. Un départ, c'est tant de choses à faire, tant de papiers à remplir, tant de détails à régler. J'en ai connu des départs. Trois, en réalité, durant toute mon existence, et ça a toujours été particulièrement difficile à digérer. L'expression dit toujours « jamais deux sans trois », je suis bien d'accord. Il me fallait ce troisième départ pour comprendre où j'en étais dans ma vie, mais là où je n'avais aucune attache pour les premiers, cette fois-ci, je l'avais elle… Ce petit bout de chou, cette petite demoiselle d'un mètre vingt les bras levés. Ma Marya, c'est… Une moitié de moi. Une grosse moitié de moi, puisqu'elle tient ses traits et son caractère de moi, plutôt que de sa mère. C'est une petite boule de nerfs qui court partout et ne peut rester en place cinq petites minutes. Les psychologues appellent ça un enfant hyperactif, mais j'ai l'impression qu'ils nomment hyperactifs tous les enfants qui ont ce besoin de bouger. Elle tient ça de moi. Jamais su rester en place. Marya, c'est une touffe blonde ainsi que de grands yeux verts en amande. J'ai tendance à la voir comme étant la plus jolie de toutes les petites filles de son âge, c'est la plus belle, et même probablement la plus intelligente de toutes. Elle a presque la maturité d'une adolescente accompagnée de la naïveté de toute petite fille de neuf ans qu'elle est.

La quitter, vous savez, c'était comme laisser derrière moi une part de moi qui ne demandait qu'à s'épanouir, qui avait besoin de moi pour être heureuse. Je sais ce que diront certains parents, en lisant ce texte : père indigne. Sans doute. Je n'ai jamais été digne d'une enfant aussi parfaite qu'elle. Je n'ai même probablement jamais été digne de personne.

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