Vermine, par Julien Blondel
Type : Post-Apocalyptique, Réaliste.
--> Ce contexte est celui d'un Jeu de Rôle sur Table, Vermine (par Julien Blondel). Il n'est en aucun cas ma création. Les textes cernés de guillemets sont les textes originaux, extraits du Livre du Meneur, que vous pouvez retrouver en suivant ce lien (que je vous invite vivement à lire pour le contexte détaillé, au moins les quelques dix premières pages). La scénario mis en place, en revanche, est inspiré des scénarios existants mais adapté à Sumnium-Mundum.
Lieu, année : 2037
Contexte historique : Rappelez-vous de votre monde du XXe siècle, des villes comme vous les avez laissées, des mégalopoles, des tours immenses, de l'industrie, de la production... Rappelez-vous de la pollution, de la nature en souffrance, de ces animaux abattus pour le confort de tous, celui de ne plus avoir à chasser, ne plus fuir le froid ou craindre les prédateurs. L'homme était là, au sommet de sa puissance, dans cette Terre que vous avez laissée, souffrante.
Mais connaissez-vous la Théorie de Gaïa ? Cette théorie comme quoi la planète toute entière aurait conscience des choses, conscience que l'Homme n'est qu'un parasite qui la contamine et la fait mourir à petit feu ? Cette théorie comme quoi, au moment venu, cette conscience supérieure mettrait en place des manières pour se défendre de l'envahisseur ?
Les Hommes n'y croyaient pas, et c'est pour cela que le monde a été si sauvagement mutilé. Les Hommes n'y croyaient pas, et c'est pour ça qu'au moment de se défendre, l'Homme n'était pas prêt. Et de quelle façon le monde s'est-il battu ? Pas en tuant tout le monde à grands coups d'éruptions volcaniques. Non, la Nature s'est protégée en envoyant comme l'homme des ennemis naturels. Vermines et nuisibles se sont mis à développer des mutations spectaculaires, augmentant leur taille, leur dangerosité, leur comportement. Plus de peur de la part de ces créatures qui, au contraire, se sont mises à attaquer l'homme, à grands coups de morsures et piqûres mortelles, transportant avec elles les maladies les plus infectieuses que le monde ait supporter, Ebola, Fièvre Jaunes, etc. L'armée et les mesures sanitaires n'ayant rien pu faire contre, le monde s'est peu à peu recroquevillé en petits comités.
Le nouveau monde est alimenté par une chose : la volonté de survie, avec ceux qui tentent de retrouver l'hégémonie du passé, ceux qui tentent de s'adapter, et ceux qui vouent un culte à la vermine.
« Repères chronologiques :
1990-2000 - Les premiers soubresauts. Catastrophes naturelles, tremblements de terre, ouragans et perturbations climatiques. Apparition de virus mortels et tentative de régulation démographique naturelle de l'espèce humaine. Le monde semble devenir fou.
2001-2002 - Les prémices de la fièvre. Prolifération des microbes, mutation spécifique de certains venins, multiplication des cas d'intoxication par la viande, l'eau et l'air dans les régions industrialisées. L'homme redoute une hécatombe virale.
2003-2005 - L'éveil de la vermine. Vagues d'épidémies, contamination des troupeaux et apparition de nouveaux virus mortels propagés par les moustiques, les cafards et les mouches. Phobie généralisée des nuisibles, premières mutations des insectes et modification du comportement des nuisibles. La peur de l'insecte se transforme en un véritable cauchemar.
2006-2009 - La menace planétaire. Découverte des mutations génériques chez les insectes et premières utilisation de la notion de "vermine". Explosion des sectes, des mouvements néo-écologistes et des courants terroristes radicaux. Premiers exodes, lancement des campagnes insecticides et formation des équipes scientifiques d'urgence. Le chaos s'empare des conscience et des rues.
2010-2012 - L'ère des mutations. Découverte des premiers spécimens monstrueux dans les égouts de New York. Mutations physiques généralisées, accroissement de la taille et du comportement de prédateur. Intervention de l'armée, généralisation des exodes, crise économique mondiale et chute des institutions politiques. La folie de l'homme accélère sa perte.
2013-2020 - Le déclin de l'humanité. Explosion des sociétés humaines, abandon des villes à la vermine, arrêt des activités de production et de destruction massive des complexes industriels. Formation des premières communautés de survivants, perte des repères et instauration de règles de survie.
L'homme cède son royaume à la vermine.
2020-2030 - La nouvelle ère. Évolution des mentalités humaines, adaptation à la survie, mimétisme animal et développement de l'instinct. Apparition de nouvelles communautés et premières manifestations de symbiose. Émergence de sociétés insectes, destruction généralisée des sites industriels, appropriation du royaume humain par la vermine. L'espèce humaine reprend sa véritable place dans l'écosystème. »
Lieu : Jura, France
Spécificités : Il va falloir apprendre à fuir la vermine, se protéger des insectes, passer au plus loin des villes et de tout ce qui a pu être industriel un jour. La quête de nourriture sera ardue mais le groupe avec lequel vous évoluerez a la spécificité d'être bien câlé pour ce qui est de reconnaître des fruits et légumes empoisonnés ou pas. Ne craignez pas d'avoir faim, même si ce ne sera pas forcément l'orgie tous les soirs, vous devriez pouvoir manger correctement.
Vous êtes situé dans un tout petit campement mobile d'une quinzaine de personnes et vous détacherez du campement en compagnie de Renard et Maryline.
Ne buvez pas d'eau, assurez-vous de la faire bouillir avant pour tuer les bactéries.
Introduction de vos personnages dans le contexte : Alors qu'il était à la recherche de son frère, un jeune homme vous trouve dans une maison, parqués. Il vous ramène au campement et vous explique ce qu'il attend de vous.
PNJ : Renard - Un fringant homme de 27 ans que vous ne verrez quasiment pas.
Maryline - Une jeune fille de 15 ans, amnésique.
Autres :« L'esprit de la Terre est un vaste océan. Chaque goutte est un savoir, mais il n'est aucun esprit pour les consulter. Chaque poisson est une manifestation de vie, mais il n'est pas un mot qui leur permette de communiquer. Les hommes l'appellent Gaïa, entité primordiale, conscience élémentaire... Quelque chose, disent les enfants, qui existe sans qu'on le voit. Quelque chose qu'on connaît mais qu'on ne trouve jamais. Quelque chose qui agit sans qu'on ait besoin de comprendre pourquoi.
Une conscience absolue, dépourvue de conscience.
A l'échelle de la Terre, trois siècle d'industrialisation auront passé comme un matin fiévreux. Sur son corps, au réveil, elle ressent les prémices d'une maladie vicieuse. Les énormes cités sont autant de furoncles, les rivières polluées s'écoulent comme des filets de pus, le grondement des machines lui martèle le le crâne... La nausée l'envahit, comme une alarme. Elle comprend les sursauts qui l'avaient intriguée, les éruptions soudaines, les tempêtes à la violence démesurée, les frissons des températures folles, les saisons bouleversées... Elle connaît cette sensation, cette fièvre grandissante qui menace son équilibre et progresse sur sa peau, comme une vague impérieuse. Elle a déjà connu la maladie, à l'époque des grands vers. Son corps se souvient, son corps sait, et il se défendra.
L'humanité ne sera bientôt plus un danger... »